Ecureuils du Bénin # Hirondelles de Burundi : Le nul de l’humiliation

Publié le par L'informateur

Les Ecureuils du Bénin ont reçu hier au stade de l’Amitié de Kouhounou leurs homologues du Burundi qui les ont contraint au nul, lors de la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations de football Gabon/Guinée-Equatoriale 2012. Un nul révélateur des insuffisances à tous les plans de cette équipe.

 

Pour ce premier match des éliminatoires les Ecureuils version Jean-Marc Nobilo avaient plutôt bien démarré. Dès la 5e minute, Mickaël Poté ouvre le score pour les Ecureuils après une bonne combinaison avec Stéphane Sessègnon, le nouveau capitaine des Ecureuils.  Avec ce but, les supporters se sont pris à rêver d’une victoire éclatante des Béninois. Mais c’était juste une illusion. Après les quinze premières minutes, l’équipe de Nobilo a baissé de régime. Plus de jeu. Moins d’animation. Beaucoup de pertes de balles. Des duels perdus. Une absence de liens véritables entre les lignes. Avec un schéma du jeu et surtout l’absence d’un véritable organisateur en milieu de terrain, les Ecureuils se cherchent et Jean-Marc Nobilo impuissant subit le jeu sans proposer des modifications tactiques à même de mettre en difficulté la sélection burundaise. Ainsi, les Ecureuils n’ont plus véritablement inquiété Les Burundais jusqu’à la pause.

Au retour des vestiaires, il y a eu quelques éclaircis mais pas une domination tranchée des Ecureuils. Le stagne. Les deux récupérateurs : Djima Koukou et Cédric Coréa se perdent alors que Poté blessé et diminué depuis la première partie n’a plus d’appui pour batailler. Il en est de même de Stéphane Sessègnon que l’entraîneur a dû sortir. Le jeu béninois devient insipide quand les Burundais plus agressifs pressent. Leur pression a payé à la 82e minute où ils obtiennent l’égalisation au grand dam du public. Avec ce score, les Ecureuils ont très mal entamé cette campagne quand on sait que les Eléphants de la Côte d’Ivoire se sont imposés 3-0 face au Rwanda et le Bénin sort lors des deux prochaines journées. La tâche est compliquée pour Nobilo et consorts.

 

Premier but de Poté en sélection

Il faut constater pour montrer les insuffisances de l’équipe béninoise, que les Ecureuils n’ont eu qu’une seule vraie occasion durant tout le match. La seule transformée par Mickaël Poté qui marque son premier but en sélection béninoise. Malheureusement, ce but n’aura pas suffit pour faire gagner les Ecureuils. Dans tous les cas, Poté peut pousser un ouf de soulagement et crier enfin !

 

Stade clairsemé

Le stade de l’Amitié de Kouhounou était clairsemé hier. Deux options : soit le public a certainement senti que son équipe n’était encore prête pour le combat et a donc choisi de ne pas aller s’humilier, soit le public n’a pas apprécié les choix de l’entraîneur et les décisions bancales de la Fédération béninoise de football ; donc le public ne se reconnaissait pas en déplacement hier n’ont eu tort. Le spectacle ne valait pas la peine. C’était un non match qu’ils ont fait hier.

 

Jets d’eau sur Nobilo

Ceux qui très tôt ont dénoncé l’éviction de Michel Dussuyer n’ont pas eu tort. Hier, Jean-Marc Nobilo leur a donné raison. Il n’a pas convaincu sur ses qualités de technicien averti. Il plus subi le match qu’il ne l’a géré. Ses hésitations lors des remplacements ont montré ses limites. Il était incapable de lier le match et d’opérer les réglages tactiques nécessaires. Ceux qui l’ont recruté doivent savoir qu’ils ont fait une mauvaise affaire. Dans tous les cas, le public l’a déjà jugé et disqualifié. Les jets d’eau qu’il a reçus hier, montre qu’il est désavoué. Il a perdu la confiance du public.

 

Les Burundais applaudis

Chose curieuse hier, les adversaires des Béninois ont été applaudis à la fin du match. De l’intérieur du stade en passant par l’esplanade du stade et sa périphérie, le public a chaudement ovationné les tombeurs des Ecureuils. Il y a longtemps qu’on a vu une telle image. Certes cela montre que le public béninois est très fair play, mais cela témoigne aussi de dépit et de colère des supporters des Ecureuils contre la mascarade organisée et orchestrée par le comité exécutif de la fédération béninoise de football.

 

Anjorin à l’index

Le public a choisi déjà les responsables du match nul des Ecureuils. Pour les supporters, ce sont surtout le président du comité exécutif de la fédération béninoise de football, le président de la ligue du football professionnel et l’entraîneur qui sont les responsables de la mauvaise prestation des Ecureuils. Le public estime que ce sont leurs décisions arbitraires qui ont détruit l’équipe et plombé les ailes aux Ecureuils. En fermant les portes de la sélection à certains joueurs, en recrutant un entraîneur à trois sous aux Ecureuils, ils auraient créé les conditions pour l’humiliation d’hier.

 

Salim da SILVA  

Publié dans Sport

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