Bepc 2010 dans le département du Mono-Couffo : Quand couturière, parents et alliés surveillent à la place des enseignants

Publié le par L'informateur

Les examens du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) 2010, même conjugués au passé, continuent de susciter des grincements de dents dans le département du Mono-Couffo. Plusieurs enseignants qui n’ont pas pu bénéficier des avantages, c’est-à-dire les émoluments relatifs à la surveillance dudit examen à l’instar de leurs collègues des autres départements, ruminent toujours leur colère quant à la substitution maladroite qui a été faite par les autorités en charge de l’organisation pratique du Bepc 2010 dans le Mono-Couffo. En effet, une lecture minutieuse de la note de service N°1260/Ddesftp-Mc/Mesftp/Sec/Ses/Sep/Sa portant constitution de jurys chargés de surveiller les épreuves écrites de l’examen du Brevet d’études du premier cycle session des 26, 27 et 28 juillet 2010 dans les départements du Mono-Couffo, une lecture minutieuse, disions-nous, suivie d’une investigation, permet de relever le favoritisme, le clientélisme et l’injustice qui ont caractérisé le positionnement des surveillants dans les centres et salles d’examen. Il faut dire avant tout propos que pour être sélectionné sur la liste des surveillants, il faut être normalement enseignant du premier cycle  ou en être tout au moins membre de l’administration. Mais cela n’a pas été la règle dans le département du Mono-Couffo. Des institutrices proches du Ddesftp, alors qu’elles devraient être sollicitées pour la surveillance du Cep,  ont marqué leur présence dans les centres d’examen de Bepc et ont touché les primes de surveillance en lieu et place des enseignants du premier cycle. C’est le cas de Micheline Aholoukpè, Georgette Kakpo, Adjouavi Mègnon. Il faut préciser que les deux dernières dames sont respectivement la première et la seconde épouse du Ddesftp-Mc,  Médard Tohouégnon-Goudjo.

 

Une affaire de famille

Comme si cela ne suffisait pas pour crier haro par rapport à la prise en otage des primes de la surveillance de cet examen, les parents, alliés, bref, la famille au sens large du thème, est aussi invitée au festin. Jules Tohouégnon, Maxime Tohouégnon, deux frères, même père, même mère du Directeur départemental de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle du Mono-Couffo, Médard Tohouégnon ; Teddy Tohouégnon (il n’est même pas enseignant) et son épouse Bernice Adanvessi sont aussi invités à la table. Le premier est le fils du Ddesftp, la seconde femme de Teddy,  est donc sa bru. C’est comme ça que les primes de surveillance du Bepc 2010 qui permettent aux enseignants de souffler un tant soit peu pendant les vacances, ont été distribuées dans le département du Mono-Couffo.

La cerise sur le gâteau est l’invitation d’une couturière à jouir de ces avantages. De sources dignes de foi, on apprend que dame Augustine A. Adjovi est couturière de profession. Mais elle a été positionnée surveillante au Centre de Lalo. Ce qui gêne à ce niveau, ce n’est pas le niveau d’études de cette dame. La surveillance n’a pas besoin de requérir forcément un grand niveau intellectuel. Encore que dans la tradition, il y a au moins deux surveillants par salle. Mais le hic est qu’on ait laissé les ayants droits sur le carreau, pour faire du favoritisme, du clientélisme et de l’injustice.

 C’est le lieu d’interpeller le tout nouveau ministre de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle, Bonaventure Aké Natondé qui, bien qu’ayant pris les rênes de ce département ministériel à la veille des examens de fin d’année, doit chercher, en bon responsable,  à voir clair dans cette situation qui crée des frustrations dans le rang de ses partenaires sociaux que constituent les enseignants. En attendant de revenir sur d’autres aspects relatifs à la gestion de la Direction départementale de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle du Mono et du Couffo, il urge que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

Ignace SOGLO

Publié dans Société

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