Démission tous azimuts au Prd : « Pas de quoi fouetter un chat » dixit Franck Oké

Publié le par L'informateur

Les deux dernières semaines ont été un peu mouvementées au sein de l’Union fait la Nation (Un) et aussi du Parti du Renouveau Démocratique (Prd). En effet ces deux structures politiques ont connu des crises de réorientation pour la première et des démissions non moins spectaculaires pour la deuxième. Les interprétations faites par-ci par-là par des observateurs bien avertis de la vie politique nationale ont été très expressives de l’importance que revêtent ces deux structures dans la conscience de chaque Béninois. Si ces commentaires, analyses et interprétations ont semblé alimenter une certaines polémiques c’est bien parce que ni les responsables du Prd ni le président Adrien Houngbédji lui-même n’ont laissé entendre un autre son de cloche sur tout ce que l’un des démissionnaires du Prd a eu à alléguer dans sa lettre écrite au président Adrien Houngbédji.

Mais l’occasion de l’émission « Questions de Société » sur Canal 3 a été jugée bonne par Franck Oké pour donner une première réaction plus ou moins officielle des membres du Prd et peut-être de leurs responsables. Franck Oké est un membre du Prd. Il peut être mis à son discrédit sa trop grande jeunesse, mais il importe de constater que l’homme s’est montré bien informé de l’actualité au sein de son parti mais aussi des faits et événements de la vie nationale. Et c’est cet homme qui donne l’une des premières réactions d’un membre resté au parti. Pour lui, les démissions du directeur de cabinet de Houngbédji, Joël Aïvo et du secrétaire général sortant, Moukaram Badarou sont à ne pas confondre. Il trouve très responsable et même très élégant le départ du Dc Joël Aïvo. Ce dernier ne s’est en effet pas livré à une publication tous azimuts des raisons de son départ. Franck Oké pense que Aïvo avait bien la possibilité d’adresser une lettre ouverte de démission au président Adrien Houngbédji. Il aurait pu donc étaler au grand jour les reproches qu’il fait au président Houngbédji. Mais il a préféré sortir sans tapage. Oké trouve dans ce geste une élégance appréciable.

Parlant de la démission de l’ex-secrétaire général du Prd, il dit qu’il lui a manqué quelque chose qu’il ne souhaitait pas juger. Faisant allusion à certains aspects de la lettre de démission de Moukaram Badarou, Franck Oké pense que la réflexion a été à la limite étriquée. Il ne comprend pas que l’un des reproches faits à Houngbédji soit le non-respect de la dualité dans le partage des intérêts entre les Gun et Yoruba au sein du parti. A ce sujet, il faut rappeler que dans sa lettre, Moukaram écrivait « Oui au dernier rang, comme l’illustrent d’ailleurs fort tristement les derniers positionnements aux élections législatives. Pire, en plus d’avoir méconnu les règles élémentaires de la méritocratie, les lois de la nature, les positionnements que vous avez faits ont cette fois-ci, comme jamais auparavant remis en cause les équilibres fondamentaux des deux grandes communautés qui constituent la plus grande base électorale du parti à savoir les goun et les yorouba »

En outre Franck Oké ne comprend pas du tout que l’ex-secrétaire général du Prd soit passé devant les populations béninoises pour "vendre" Adrien Houngbédji comme le meilleur président qu’il faut pour le Bénin il y a à peine trois mois et qu’avant même que le peuple qui l’a suivi ai digéré la défaite, le même homme voue aux gémonies ce candidat présenté comme le meilleur de tous. Oké pense qu’il y a disjonction dans cette suite d’événements.

Mais pour donner sa lecture générale des démissions, il pense qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Un non-événement qu’il déclare déjà circonscrit. Les prochains jours détermineront le sérieux à donner à de tels propos.

 

Claude ALOFA

Publié dans Politique

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