Suite à sa déclaration à Abomey : Saley fait des révélations sur Modeste Kérékou, Gbadamassi et Yayi

Publié le par L'informateur

Le discours de l’honorable  Salifou Issa  Saley au congrès de la Rb à Abomey a étonné plus d’un des Béninois. Surtout, du fait que l’Upr est au gouvernement en la personne de Modeste Kérékou, on tombe des nues en écoutant le député de Malanville. Suite à sa fracassante déclaration, nous l’avons rencontré fortuitement à Bohicon où nous avons tenté de lui arracher quelques phrases. Le président de l’Upr a fait des révélations sur le ministre des sports Modeste Kérékou, le député Rachidi Gbadamassi et le chef de l’Etat Boni Yayi. 

 

Tout  porte à croire que  le président du G13 ne regrette pas sa déclaration faite lors du congrès du parti de Léhady Soglo.  Salifou Issa  a confirmé ses propos. Tout en  tenant un langage de vérité, il a  été on ne peut plus clair sur l’entrée du fils de Kérékou au gouvernement Boni Yayi.  «Modeste Kérékou est allé au gouvernement au nom de l’Upr. C’est moi qui l’ai envoyé au gouvernement… », soutient Saley sans détours. Selon lui, même si le fils du général Mathieu Kérékou au gouvernement, cela ne l’empêche pas de dire la vérité. Kint Aguiar du Madep a été ministre  sans démissionner du secrétariat du Madep. Or, tout le monde connaît la position du parti de Séfou Fagbohoun sur l’échiquier politique national. Il en est de même pour le ministre Ganiou Soglo (…) qui se réclame de la Rb. Pourtant, la Rb reste  critique vis-à-vis du régime.

En plus, la lettre ouverte «incendiaire» de Rachidi Gbadamassi n’a nullement émoussé l’ardeur de  Salifou Issa resté imperturbable. Il n’a pas voulu en faire une histoire. «Qu’est-ce que vous voulez que je dise à Gbadamassi ? Je ne le connais ni d’Adam ni d’Eve. Le sort nous a unis. Mais je me suis fait un mauvais ami. Les gens lui écrivent des lettres ouvertes. Il les signe. Croyant qu’il aura le soutien de ceux-là quand ça va péter. Au moment où le groupe Wôlôguêdê (dont je fais partie) portait Boni Yayi au pouvoir,  Gbadamassi était en prison. Il sait qu’il lui sera difficile de revenir à l’Assemblée en 2011. S’il n’est pas réélu député, il ira en prison. Rachidi Gbadamassi suscite alors la pitié du chef de l’Etat par tous les moyens pour rester sur sa liste. Mais la politique ne rime pas avec la méchanceté gratuite… », s’indigne Salifou Issa.  Mais quelle bouche a piqué l’ex-baron de l’Upr ? Pourquoi Rachidi Gbadamassi a-t-il dit des «insanités» sur Saley ? Le taureau de Parakou a-t-il une mémoire courte ? Il est difficile de répondre à ces interrogations. Seulement, tout le monde sait comment le président de l’Upr a soutenu l’ancien maire de Parakou dans le dossier relatif à l’assassinat du juge Séverin Coovi en 2005. Rien n’est éternel. Même si le docteur Boni Yayi fait dix (10) ans au pouvoir, il descendra un beau jour. Surtout,  s’inspirant du cas de l’ex-ministre de l’intérieur Armand Zinzindohoué, Rachidi Gbadamassi doit comprendre que le chef de l’Etat n’hésite pas à livrer ses «supporteurs» en temps opportun.

En fait, le président du G13 ne voit pas d’un bon œil cet «activisme» autour du locataire de la Marina. «Les gens comme Gbadamassi, Hountondji, Houédjissin et consorts ne rendent aucun service à Boni Yayi. Ils éloignent les gens du chef de l’Etat. La politique ne signifie  pas la provocation. Comme lui-même aime le show, il ne dit rien. Ce ne sont pas ceux-là qui l’ont porté au pouvoir. J’étais directeur de campagne de Bruno Amoussou. Je sais de quoi je parle. Boni Yayi suppliait  Rosine Soglo.  Ça s’est passé sous mes yeux. A son arrivée au pouvoir, il a écarté la Rb, le Psd, le Madep et autres. Mais Boni Yayi ne peut pas diriger le pays seul… », s’obstine à défendre le président  de l’Upr avec un air sérieux.  Selon lui, le docteur président est mal entouré. Le chef de l’Etat est entouré des «opportunistes» et des «arrivistes» qui le mettent en difficulté dans la gestion des affaires publiques. 

En réponse à la question de savoir  qui est le véritable candidat du G13 aux présidentielles de 2011, l’enfant terrible de Malanville est resté constant. «Le G13 n’a pas encore un candidat. Comme je l’ai dit à Abomey, le G13 soutiendra en 2011 un candidat à l’interne ou à l’externe… », réaffirme le président du G13. Mais qui de Yayi, Houngbédji et  Bio Tchané gagnera la confiance de Saley ?  Toute la question est là. Les négociations restent ouvertes. Le G13 peut basculer d’un camp à l’autre en fonction des accords. Mais on comprend l’hésitation qui caractérise aujourd’hui ce regroupement politique. Le chat échaudé craint l’eau froide, dit l’adage. On se rappelle des dénonciations du G13 relatives au non respect des engagements par le régime du changement. On peut conclure que Salifou Issa et les siens  sont alors à la recherche d’un présidentiable qui respectera leurs accords.

Aziz IMOROU

Publié dans Politique

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