Après leur forfait du 30 août dernier à Sèmè-Kraké : 11 braqueurs en cage au Bénin depuis hier

Publié le par L'informateur

La police béninoise peut se réjouir de la bonne moisson faite hier, mercredi 22 septembre 2010. Onze (11) braqueurs dont une femme, supposés auteurs du sanglant braquage survenu le lundi 30 août 2010 à Sèmè-Kraké, ont été transférés à la police béninoise par son homologue du Nigeria qui les a appréhendés, quelques jours après leur forfait au Bénin, sur son territoire. La convivialité et l’esprit de franche collaboration qui sont de mise entre les services de la police béninoise et les hommes en uniforme du grand voisin de l’Est, ont porté leur fruit. De sorte que, en dépit de ce que les négociations ont été hardies et ont duré des jours sur des jours entre l’Interpol du Bénin et celui du Nigeria, la récupération des 11 malfrats présumés a eu lieu. Ayant fait le déplacement du Nigeria dans la matinée de ce mercredi, c’est finalement à 17 heures 47 minutes que les autorités policières du Bénin sont arrivées à la frontière de Sèmè-Kraké. Pas seules. Mais avec les hors la loi et les responsables de la police nigériane. Cette dernière a témoigné à son homologue du Bénin, sa solidarité en livrant ses compatriotes, ne serait-ce que pour rehausser le moral aux victimes des affres de ces gangs des temps modernes. Dans le lot des 11 malfrats présumés, une femme, la vingtaine environ, attire l’attention. Teint clair, physiquement belle et charmante, elle n’a pourtant pas un bon cœur. Sinon que c’est le sang de braqueur qui coule dans ses veines. Hier, plusieurs compatriotes l’ont reconnue comme faisant partie de la bande qui a opéré ce mercredi 30 août 2010. « C’est elle qui était devant et qui tirait dans tous les sens », s’est écrié hier à Kraké, un témoin du braquage à la descente de la mignonne au cœur noir de la fourgonnette nigériane qui a transporté les braqueurs. Après les formalités d’usage entre l’Interpol du Bénin et du Nigeria, formalités qui ont duré près de trois heures d’horloge dans le bureau de Eudoxe Soglo, Commissaire de Sèmè-Kraké, le cap a été mis sur Cotonou. Les malfrats ont été conduits dans les locaux de la Direction générale de la police nationale. Ici, il a été présenté à la presse les moyens utilisés par les braqueurs pour commettre leur forfait et une partie du butin récupéré sur eux. On retient qu’il y a eu 3 fusils Akm, une quantité impressionnante de balles et une importante somme d’argent non encore évalué. C’est le Contrôleur général Célestin Guidimey, Directeur général adjoint de la police nationale qui va repousser pour ce jour, la soif des hommes des médias de savoir un peu plus sur cette opération ayant abouti à la récupération des 11 braqueurs : « Les malfrats qui ont opéré le 30 août 2010 sont de retour. Beaucoup de personnes ont laissé de plumes dans ce braquage. Depuis lors, la police a engagé des négociations en direction de Lagos pour récupérer les malfrats. Souffrez qu’aujourd’hui, nous ne puissions pas vous fournir toutes les informations relatives à cette opération. Car, le point d’orgue des sacrifices que les uns et les autres ont consenti jusque-là seront au menu d’un point de presse que la police et la gendarmerie animeront conjointement demain (ce jour, jeudi 23 septembre 2010). Actuellement, le Directeur général de la police nationale et le Directeur général de la gendarmerie sont ensemble conviés à une mission dans le cadre de l’affaire Icc-Services… », a confié le numéro 2 de la police nationale. Ce jour donc, on saura tout sur le processus ayant abouti au transfert à la police béninoise des braqueurs du 30 août dernier appréhendés au Nigeria.

Rappelons à toutes fins utiles que les populations de Sèmè-Kraké, Djrègbé, Ohodé et environs, ont vécu le mercredi 30 août dernier, un véritable cauchemar. De vils individus armés jusqu’aux dents sont venus perturber leur quiétude tuant et blessant sans ménagement. Les forces de l’ordre basées à Kraké leur ont infligé une cinglante riposte. Ils les ont mis en déroute et ils n’ont pu attaquer aucune des 4 banques basées à la frontière Sèmè-Kraké. Les séquelles étaient encore visibles sur les malfrats récupérés hier des mains des forces de l’ordre du Nigeria. Il faut rappeler aussi que dans leur retraite vers le Nigeria, ils ont blessé plusieurs compatriotes et ont abattu le célèbre Kpakpakpa. Les forces de l’ordre béninoises ont abattu deux dans leur rang. Les malfrats ont engagé une course folle en direction du Nigeria, leur refuge après le crime. Mais ils ont été très tôt dénichés. Les relations de bon voisinage et la mise en œuvre des accords sécuritaires liant le Bénin et le Nigeria ont stimulé la définition de stratégies de fouilles et d’enquêtes judicieuses permettant de les appréhender. On comprend l’euphorie de la population de Kraké de constater que leurs bourreaux sont désormais en cage au Bénin. Il paraît que les 11 braqueurs préfèrent le transfèrement à la justice nigériane. Bien évidemment, ils savent que dans ce pays voisin de l’Est, ils seront exécutés sans autre forme de procès.

Ignace SOGLO

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