Après la publication du mémorandum de Soulé Mana Lawani : La machine à répliquer de Yayi est-elle enrhumée ?

Les vuvuzélas de Yayi ont trouvé garçon est-on tenté de dire. Silence radio depuis le début de la semaine dernière avec la nouvelle tournure de  l’affaire du sommet de la  Cen-Sad. La presse vient de publier une partie du mémorandum de l’ex  ministre des finances Soulé Mana Lawani  accusé à tort ou à raison d’être au cœur du scandale. Lequel mémorandum n’a fait aucun cadeau au chef de l’Etat et à son Ministre de l’urbanisme qui sont actuellement sur la sellette eu égard aux déballages contenus dans ces différentes publications. Le peuple béninois a espéré en vain  durant toute la semaine son show habituel qui inonde tout le pays chaque fois qu’un dossier éclabousse le chef de l’Etat. Les vacarmes assourdissants au sujet du dossier de placement d’argent avec l’humiliation faite aux ministres de la république alignés pour suivre les jeunes et  éminents porteurs de la ‘’vérité’’ du chef de l’Etat sont encore dans les esprits de certains compatriotes, aussi bien vivant au pays comme de la diaspora. Si nous passons outre les amalgames et vaines attaques produits par ces sorties apparemment inutiles et trop couteux pour le pays, il faut regretter le caractère d’humiliation et d’irrespect qu’ils colportent.  Pour ce dossier de la cen-sad, les langues ne se délient point car Soulé Mana Lawani a envoyé  un béton auquel on ne s’attendait pas du tout. Disons même que c’est une décharge électrique qu’on ne peut approcher sans être électrocuté. Evidemment, ils ne trouveront rien à dire car au temps fort de ce sommet, certains des vuvozélas se cherchaient encore  dans l’opposition. Mieux pour ce dossier, les  seules personnes dont les propos auront de crédits  s’appellent Yayi Boni et François Noudégbessi. En dehors de ces deux, le reste est une ballade de santé. Aucun béninois sérieux n’accordera de prix  qu’aux propos de ces deux personnalités abondamment citées par leur ancien camarade et de surcroît ministre des finances  avec qui ils ont géré le sommet de la cen-sad. Même le porte parole du Gouvernement n’est pas le bienvenu. Tel que se présente la situation actuellement, c’est fort  probable  que lors de l’étude de la saisine envoyée par le chef de l’Etat au sujet des quatre ministres Zinzindohoué, Biaou, Lawani et Kamarou, les députés réclameront la comparution de Yayi et de Noudégbessi. C’est d’autant plus vrai que le mémorandum de Lawani est déjà sur leurs tables. Les éléments constitutifs de ce mémorandum enfoncent  le chef de l’Etat et tout le gouvernement du temps du sommet. C’est à juste titre qu’il refuse de mourir seul alors que ceux qu’il considère comme co-coupables continuent de se la couler douce. Visiblement, plus rien ne reste. Avec ces déballages, la liste des clients de la Haute cour de justice s’allonge.

Géoffroy Wusa