Polémique autour de nominations au ministère de l’Intérieur : Des "policiers patriotes" accusent, les services du ministère récusent

Publié le par L'informateur

Le ministère de l’intérieur revient au-devant de la scène avec une polémique entretenue par des "policiers patriotes". Ces derniers accusent leur ministre de tutelle par un communiqué (non signé) de faire une politique du deux poids deux mesures dans les nominations faites à des postes de responsabilités clés de ce ministère. Mais les services du ministère récusent et affirment que le ministre n’a fait qu’appliquer les textes en la matière. En fait de quoi est-il question ?

Dans un communiqué rendu public le 02 juillet 2011, le collectif des policiers républicains et  patriotes a félicité le président Boni Yayi pour sa réélection et mis en garde le ministre Benoît Dègla contre certaines pratiques dont ses prédécesseurs étaient accusés. Et pour cause. Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique vient d’aller contre la volonté de ces policiers républicains et patriotes avec les premières nominations qu’il a faites dans son cabinet. Par des arrêtés de nomination, il a procédé au remplacement des hauts gradés admis à faire valoir leur droit à la retraite. Mais chose curieuse, et c’est là la polémique.  Des nominations faites, on pourrait faire deux différentes observations qui frisent le mépris et la politique de deux poids deux mesures. Il n’est pas croyable qu’au moment où on veut assainir un milieu à l’ère de la refondation ce soit des intérimaires qui sont nommés alors qu’il y a dans la corporation des gens capables de bénéficier de ces postes. Pis, les cadres nommés feraient du cumul et auraient même des dossiers sales dans la maison policière. Certains parmi eux auraient même fait une fois la prison puis libérés sous caution parce qu’ils sont accusés de détournement de deniers publics. Où se trouverait alors le bien-fondé de l’arrêté pris par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Benoît Dègla. Les policiers républicains ont effectivement demandé le départ des retraités mais ce n’est pas une raison pour qu’on leur jette un morceau aux yeux, estiment-ils. Ils pensent aussi que des cadres capables de remplacer les retraités existent dans la maison policière et que le ministre Dègla gagnerait à faire appel à ces derniers. Ceci pourrait éviter de probables murmures dans la corporation des policiers. Il y va pour le bonheur du peuple béninois et de la police nationale.

De sources bien informées, les nominations incriminées ne seraient que des appels à assurer les intérims de cadres admis à la retraite. Les responsables du ministère ne comprennent pas de telles réactions. Aussi auraient-ils voulu que ces agents qui boudent les décisions de l’autorité supérieure s’approchent du ministre pour avoir plus de précisions sur le pourquoi des choses.

Quelque soient les obligations liées à leur corporation il serait judicieux que ces policiers dits patriotes jouent à visage découvert avec leur autorité de tutelle afin que le Bénin ne se retrouve pas dans des cas de mutinerie ou autres actes clandestins.

 

Claude ALOFA

Publié dans Actualité

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