Piétinement des négociations gouvernement-syndicats : Koupaki joue la carte de la méfiance
La méfiance, c’est le sentiment que l’on note chez le 1er ministre chargé du dialogue social au sujet des engagements relatifs au dégel de la crise sociale. Pascal Iréné Koupaki puisque c’est de lui qu’il s’agit, prend vraisemblablement une distance par rapport aux décisions devant sanctionner les négociations entre l’exécutif et les organisations syndicales. Il attend le retour du Chef de l’Etat actuellement absent du territoire national, pour la finalisation du travail abattu avec les partenaires sociaux. De peur de voir peut-être ses engagements remis en cause une énième fois, Pascal Iréné Koupaki se fie au Chef de l’Etat et au Conseil des ministres qui diront le dernier mot. On parle de la prise en compte des doléances formulées dernièrement par les représentants des travailleurs. Il s’agit aussi de la validation du Relevé de conclusions et la prise d’un décret pour entériner les décisions issues des séances de négociations avec les syndicats. « … les choses sont en très bonne voie. Le décret, c’est qu’il faut prendre en compte les dernières observations qui ont été formulées par les Centrales et Confédérations syndicales. Et nous allons préparer tous les documents pour un compte-rendu complet au conseil des ministres et puis au Chef de l’Etat », souligne Pascal Iréné Koupaki.
Le 1er ministre ne veut plus prendre des engagements sans consulter son supérieur hiérarchique. Il garde en mémoire certainement ses dernières aventures sur le front social. Aventures caractérisées par une remise en cause de ses travaux. On se rappelle encore du dossier Sodéco où les décisions de Koupaki, alors ministre d’Etat, ont été remises en causes par le Chef de l’Etat. Il y a quelques jours encore, la Cour constitutionnelle saisie par un citoyen a déclaré contraire à la constitution l’avantage de 25% de traitement salarial accordé aux travailleurs du ministère de l’Economie et des Finances. Le gouvernement a abrogé l’arrêté qu’il avait pris à cet effet. Le 1er ministre est convié à nouveau à reprendre langue avec les syndicats pour de nouvelles négociations. C’est chose faite. Restent les grandes conclusions que le 2ème homme fort du gouvernement laisse à la dextérité du Chef de l’Etat.
Parfait BOCO