Grave pénurie de sang : Morts en cascade dans les hôpitaux

Publié le par L'informateur

Il se fait rare dans nos hôpitaux. Il s’agit du liquide rouge qui maintient les humains en vie. Depuis quelques jours, le sang  est  désiré dans les  centres de santé du Bénin. Les patients  qui ont besoin de ce liquide pour recouvrer  leur santé souffrent le martyr  de  son inexistence.

Entre-temps disponible, le sang  devient la perle  rare que l’on recherche dans certaines formations  sanitaires de notre pays. Il est difficile et parfois impossible de mettre  la main sur ce liquide, lorsqu’on en fait  même la demande. Pendant ce temps, les patients décèdent en  masse.  Ils meurent  sans avoir la chance de gagner  ce liquide dans leur corps.

Que ce soient au Centre national hospitalier  et universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Hkm) de Cotonou et  aux Centres hospitaliers départementaux (Chd), installés dans le Mono-Couffo, l’Ouémé-Plateau,  le Zou-Collines, l’Atacora-Donga et le Borgou-Alibori, le constat est perceptible. Des patients meurent pour pénurie de sang. Ils  ne  bénéficient pas de ce liquide pour poursuivre leurs traitements.  Ils rejoignent ainsi précocement l’au-delà  après avoir lutté contre la mort. « Je suis ici depuis deux semaines. J’ai amené mon neveu qui est admis à la pédiatrie. On ne sait de quoi il souffre exactement. Mais entre-temps et compte-tenu des complications, les médecins nous ont réclamé du sang. On est allé à la banque de sang pour acheter ce liquide, mais jusqu’à présent, on n’a pas encore trouvé. Mon neveu est placé sous oxygène et grâce à Dieu, il  continue de respirer, espérant le liquide rouge. Il faut ajouter que nous nous sommes aussi rendus à l’hôpital d’Ouidah pour acheter le produit. Mais là encore, on a rien trouvé. On est revenu bredouille. On  a lancé les recherches un peu partout et on a foi que les bonnes volontés viendront nous secourir », déclare un garde-malade, rencontré au Cnhu-Hkm de Cotonou. 

Pour un autre interrogé  au niveau du service de réanimation du même hôpital,  les chances de se taper  aujourd’hui quelques  poches de sang sont moindres au niveau de nos hôpitaux. « Mon frère est admis au Cnhu,  suite à un accident de circulation survenu à Vèdoko.  Après  plusieurs jours de soins intensifs, il est  admis au service de réanimation. Mais à ce niveau, les choses se sont compliquées. On a demandé du sang.  Mais une fois à la banque, on n’a pas trouvé ce liquide. On a recherché aussi ce liquide dans plusieurs autres hôpitaux, sans le gagner. Nous nous sommes finalement concertés en famille pour rechercher une solution.  Des frères se sont portés volontiers pour  lui sauver la vie. Ils sont  venus donner leur sang qui fait actuellement objet d’analyse au laboratoire», ajoute ce garde-malade.

Somme toute,  le sang se fait rare et occasionnent des décès dans nos  hôpitaux.

 

Les raisons de la pénurie

Les donneurs potentiels du sang sont en  grande majorité des apprenants. Par ces périodes de  vacances, ils  se reposent chez eux à la maison. Ils ne participent donc à pas aux séances de don de sang souvent organisées par les Organisations non gouvernementales pour sauver des vies humaines. La conséquence est sans nul doute les morts en cascade que l’on enregistre au niveau de nos hôpitaux pour pénurie du sang. Il est vrai que des efforts se font au quotidien pour assurer une  disponibilité du sang. Mais ces efforts pilotés par l’Association des donneurs bénévoles du sang ne suffisent plus pour venir à bout de la pénurie actuelle.

 

Ce qu’on peut faire

Face à la pénurie actuelle du sang qui se note dans nos hôpitaux, il  faut des solutions urgentes. L’une des pistes à privilégier dans ce cadre est l’accroissement du nombre de potentiels  donneurs du sang. A ce niveau, les campagnes de sensibilisation doivent être de mise.  Mieux que par le passé, les associations qui s’évertuent à sauver des vies humaines  en  donnant de leur sang aux patients doivent se mettre à l’œuvre. L’association  des donneurs bénévoles du sang doit accentuer aussi les campagnes de sensibilisation à l’intention des populations. ‘‘Un sang donné égal à une vie sauvée’’, dit-on souvent.

Parfait BOCO

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