Bras de fer Unamab-garde des sceaux : Les magistrats rejettent les clarifications de Marie-Elise Gbèdo

Publié le par L'informateur

Malgré les dernières clarifications du ministre de la Justice, de la législation et des droits de l’homme, revenant sur son ancienne déclaration, le Bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) n’entend pas démordre au sujet de sa grève entamée depuis le mardi dernier. Hier en réponse à la dernière déclaration du ministre Marie-Elise Gbèdo, l’Unamab a réagi. Son  président,  Onésime Madodé, au nom de ses collègues, persiste et signe : il exige de Marie-Elise Gbèdo, des excuses publiques ou une démission pure et simple.

Pour le bureau de l’Unamab, la déclaration du ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme est la réponse que cette dernière aurait trouvée face à la motion de grève par elle déposée ce vendredi 20 janvier. Aussi, les magistrats voient dans la déclaration de Marie-Elise Gbèdo un exercice de communication peu élaboré. Ils déclarent que la déclaration du garde est sceaux est faite d’amalgames raison pour laquelle la presse dans sa parution du lundi 23 janvier l’a diversement appréciée. Toutefois, le bureau de l’Unamab se félicite d’une partie de cette déclaration qu’il qualifie d’aveu du ministre Gbèdo. « Le Bureau exécutif se félicite de ce que madame le Garde des sceaux se rend maintenant  à l’évidence (il vaut mieux tard que jamais) que « …La justice n’est pas un spectacle qui se déroule dans les médias… » et qu’elle a « trop de respect pour la justice de notre pays… », a déclaré Onésime Madodé. Aussi, le bureau de l’Unamab a clarifié qu’il n’a jamais demandé au ministre d’apporter les preuves de ses déclarations, mais d’apporter des statistiques sur le nombre des magistrats actuellement en fonction, le nombre de plaintes enregistrées contre ces derniers depuis sa prise de fonction, le nombre de plaintes avérées suite aux investigations effectuées, le nombre de plaintes non avérées, le nombre de plaintes ayant fait l’objet de poursuite disciplinaires devant le Conseil supérieur de la magistrature. En somme, l’on peut retenir dans cette déclaration de  l’Unamab que les magistrats réclament toujours  les excuses publiques de la part du Garde des Sceaux ou à défaut sa démission « Au total, nous semble-t-il, madame le garde des Sceaux est une fois encore passée à côté de la réalité et des exigences des magistrats…..elle gagnerait ici et maintenant à faire preuve d’humilité et de sagesse en assumant honorablement sa responsabilité dans la présente crise… », a martelé Onésime Madodé.

Constant ADJAHOUNGBA

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