Adoption hier du rapport d’activité du président de l’assemblée nationale par une large majorité : Plus de peur que de mal pour Nago

Publié le par L'informateur

Contrairement à l’inquiétude qui était dans nombre d’esprits au sujet du rapport d’activité du président Nago, tout s’est bien passé et son rapport d’activité a été adopté avec une large majorité des députés présents ou représentés à la plénière d’hier jeudi 10 mai 2012.  64 voix pour, 0 contre et 11 abstention, voilà le résultat qui a sanctionné le vote du rapport d’activité du président Mathurin Coffi Nago. Toute chose qui montre que les échauffements préalables, les récents propos et interventions issus de ce même hémicycle à l’encontre du présent du parlement au sujet du retard dans la présentation de ce rapport n’étaient pas si belliqueux que ça. C’est d’autant plus vrai qu’il a été donné de constater hier que des députés qui, visiblement semblaient déterrer la hache de guerre n’ont rien fait d’autre que de féliciter le président Nago pour la concision et la clarté de son  rapport d’activité allant de la période du 21 octobre 2011 au 31 mars 2012  contenant les activités internes au parlement  d’une part et de l’autre les activités externes. Le débat général qui a eu cours après la présentation du rapport a été surtout une séance de félicitation et d’encouragement du président de l’Assemblée nationale alors que beaucoup disaient que ça allait chauffer et que le rapport de Nago allait être rejeté.

Les activités internes

Pour ce qui est du rapport lui-même, on retient deux grandes parties couvrant les activités internes au parlement et les activités externes.  La première activité comporte 4 éléments.  Il s’agit de la participation des députés aux travaux. Il remarque qu’il y a une nette amélioration dans ce domaine mais constate que c’est plutôt dramatique au niveau des travaux en commission. Le deuxième élément de cette rubrique traite du travail législatif. Ici Nago annonce que sur les 71 dossiers affectés, 40 ont été examinés et 32 sont appelés en plénière. Par rapport à cela, le président de l’Assemblée salue la célérité des députés.  Il dénombre par la suite 17 plénière au cours de la période dont 13 en session ordinaire du  21 octobre au 31 mars  et 4  au cours de la  session extraordinaire du 12 mars  au 17 avril 2012. On retient 32 lois votées au cours de toute la période dont 03 lois ordinaires et beaucoup de loi portant autorisation de ratifications.

Toujours au nombre des activités internes au parlement, il y a le contrôle de l’action gouvernementale au vue de l’articla 113 de la constitution de notre pays.  Durant la période de référence, 06 questions orales avec débat ont été traités sur les 13 posées. 03 questions d’actualité ont été traitées sur les 05 posées au gouvernement. Le président Nago n’a pas manqué d’ajouter les commissions d’enquête parlementaire et la communication du gouvernement présentée au parlement sur le Pvi et le guichet unique. Voilà les 4 éléments des activités inermes au parlement. Mais il y en a d’autres que l’on peut classer dans autres activités. Il s’agit de par exemple de la retraite parlementaire tenue Parakou les 7 et 8 février 2012. Dans cette rubrique, on retrouve également la tournée d’information et de consultation du bureau de l’Assemblée nationale dans les communes des départements de l’atlantique et littoral du 1er au 08 mars 2012. On compte aussi dans ce lot d’activité le travail d’évaluation de l’accord de Cotonou sur la traite des enfants organisé les14 et 15 mars 2012 par l’Assemblée Nationale en collaboration avec   L’union interparlementaire. On peut aussi citer le séminaire sur les questions environnementales organisé à l’hémicycle le 21 décembre 2011. Nago n’a pas épargné dans cette rubrique les activités des structures sous tutelles de l’Assemblée Nationale telles que la Capan,  L’ Unaceb et le Parman. Ce sont en effet des ateliers et séminaires d’échange et de formation puis les recherches et publications. L’autre volet de cette première partie abordée par Nago dans son rapport concerne l’activité d’administration et  de gestion du parlement. Et il a cité la gestion des ressources humaines et la gestion des ressources financières. Pour ce qui est des ressources humaines, il a cité le renforcement des capacités des députés et du personnel administratif, la gestion des carrières et des avantages accordés au personnel administratif et la couverture sanitaire des députés et du personnel administratif. Abordant les ressources financières, Nago présente le tableau sur la période allant du 21 octobre au 31 décembre 2011  au titre de la gestion 2011 d’une part et de l’autre pour la période allant du 1er janvier 2012 au 31 mars 2012 au titre de la gestion de 2012. Il constate un taux d’exécution de 82, 19 % pour la gestion de 2011 et note un taux d’exécution de 23,89 % pour ce qui est de la gestion de 2012. Le président Mathurin Nago n’a pas manqué de signaler les ressources extrabudgétaires mises à la disposition du parlement par le gouvernement.  Il a à cet effet parlé de 50 millions de francs cfa comptant pour les dépenses de la 4 ème session extraordinaire demandée par le gouvernement et en plus de l’avance remboursable de près de 2 milliards (1.992.000.000) francs cfa pour l’acquisition des véhicules privés des députés de la 6 ème législature. Pour finir avec cette partie concernant les activités à l’interne, Nago aborde la question de la gestion des matériels et immeubles. Ici, on note les acquisitions, les travaux de réfection immobilière et l’entretien des matériels.  

Les activités menées à l’externe

Ici Nago a commencé par dire que le parlement béninois a le devoir de mener des activités externes dans le cadre de la coopération externe pour sa dignité et sa visibilité. Tout ceci se note à travers la coopération interinstitutionnelle, les audiences du président de l’Assemblée nationale et les missions à l’extérieur. Pour la coopération interinstitutionnelle, Nago dit avoir pris par à la conférence des présidents d’institutions le 27 janvier 2011. Il a également énuméré un certain nombre d’activités avec les organes étrangers au parlement. Abordant les audiences, Nago informe la représentation nationale qu’il a eu à accorder une cinquantaine d’audience dans la période de référence tant aux personnalités nationales qu’étrangères allant des ministres, députés chefs traditionnels présidents de partis représentants d’Ong au simple citoyen. Selon le président de l’Assemblée nationale n’a pas manqué de signaler qu’au cours de ces audiences, les préoccupations abordées étaient d’intérêt aussi bien national, bilatérale que multilatérale.

La dernière partie du rapport d’activité de Nago concerne les missions à l’extérieur. Le président Nago dit avoir effectué au total 03 missions à l’extérieur pendant la période de référence. Il cite à cet effet l’audition parlementaire 2011 tenue  au siège des Nations Unies à New York du 25 au 02 décembre 2011, la conférence des présidents d’Assemblée et de section d’Assemblée parlementaire de la francophonie tenue à Kigali au Rwanda du 14 au 19 février 2012 et enfin la 126 ème assemblée de l’union interparlementaire tenue à Kampala à Ouagadougou du 31 mars au 05 avril 2012.

Pour ce qui est du me volet de cette partie des missions, le président aborde les missions des autres députés et on peut retenir que pour la période de référence, 75 missions extérieures  ont été effectuées et que il n’y a que 15 députés qui n’ont encore fait de mission sur les 83 que compte le parlement. Ajoutons qu’il a précisé qu’au titre des missions, on peut noter les missions statutaires pour les quelles les désignations ne relèvent pas de ses prérogatives et les missions pour les quelles le président peut se laisser à des désignations au vue des critères, soit de son choix, soit de domaine d’intervention.

Voilà la teneur du rapport d’activité du président de l’Assemblée Nationale, le professeur Mathurin Nago dont la présentation a séduit la plupart des députés même si  les députés Nicaise Fagnon et  Houndété Eric ont fait des observations non moins importantes. Cela n’a tout de même pas empêché son adoption par une large majorité pour ne pas dire à l’unanimité.  Ce qui pourrait pousser à dire qu’il y avait donc plus de peur que de mal.

Geoffroy Wusa

Publié dans Actualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article