Ballet d’hommes politiques à la présidence de la République hier : Soglo, Amoussou, Sèhouéto et Léhady chez Yayi

Publié le par L'informateur

Crise politique oblige. La concertation entre le chef de l’Etat et la classe politique nationale, s’est accentuée depuis le début de cette semaine. Après le G13 conduit au palais de la présidence de la République  par le Général Mathieu Kérékou, c’est le tour du leader charismatique de la Renaissance du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo, de Bruno Amoussou du Psd, porte-parole de circonstance du G4 et de Lazare Sèhouéto de Force clé, de faire le déplacement dans les mêmes locaux, pour la même cause à savoir : ramener la balle à terre. Qu’il vous souvienne, le chef de l’Etat a convié les forces politiques du pays pour les 27 et 28 novembre 2008 en vue d’engager un dialogue national susceptible de sortir le pays de l’impasse politique dans lequel il s’est embourbé. Il se fait que des indices d’un boycott des G et F pointent à l’horizon. En témoigne d’ailleurs la conférence de presse tenue hier par Idji Kolawolé pour annoncer, dans sa casquette de président du comité d’organisation, la tenue d’un séminaire des G et F pour les 28 et 29 novembre 2008. Les forces politiques estiment qu’il fallait plus de temps pour préparer une assise aussi importante que celle à laquelle le chef de l’Etat les a invités. Ceci  pour qu’elle n’aboutisse pas à un nouveau forum de trop dont le gouvernement du changement en a le secret.  C’est le porte-parole de circonstance du G4, Bruno Amoussou, qui va informer davantage sur l’objet de sa visite au chef de l’Etat : « Je suis allé pour échanger avec le chef de l’Etat sur la situation politique nationale et sur certains développements dans notre région. L’essentiel porte sur l’esprit de dialogue qui a été projeté, proposé par le gouvernement. Nous avons réexaminé un peu le contour de ce rassemblement. J’ai fait part au chef de l’Etat des préoccupations qui sont les nôtres pour que ces assises ne soient pas un grand forum sans lendemain et que cela puisse déboucher sur des questions concrètes. Je voudrais dire que la date envisagée pour ce rassemblement national, correspond à peu près à une date que nous avions retenue pour des activités des groupes politiques que nous constituons. Nous répondrons cet après-midi au chef de l’Etat par une correspondance au ministre chargé des relations avec les institutions (qui nous a adressés une invitation) pour souhaiter que les assises soient préparées comme nous l’avions fait à la conférence nationale. Nous avions eu une longue période de préparation, de consensus parce que ces genres de rassemblement en réalité consacrent des accords qui sont déjà conclus ; ce n’est pas là qu’on discute en détails des grandes questions. Si l’on ne procède pas comme cela, on aura fait un nouveau forum sur la vie chère, sur la gouvernance concertée ou toutes sortes de rassemblement du genre sans résultats. Le chef de l’Etat recevra par le biais du ministre en charge des relations avec les institutions, la réponse à l’invitation qui nous a été adressée. A l’analyse de cette lettre, il verra quelles sont les mesures que nous suggérons pour que ce rassemblement puisse donner les résultats espérés par tous. Il est évident que personne ne refuse le dialogue ; personne n’est heureux parce qu’il y a tension ; la tension qui se focalise surtout au niveau de l’Assemblée nationale. Avec le temps et avec les échanges, nous pourrions probablement aboutir à des accords qui permettront de faire fonctionner normalement les institutions… »

Le président Nicéphore Dieudonné Soglo au sortir d’audience, s’est aussi confié à la presse. A en croire l’ancien chef d’Etat, les questions économiques, politiques et locales étaient au cœur des échanges qu’il a eus avec le premier magistrat. Il était accompagné du premier adjoint au maire de Cotonou, Léhady Soglo, très fréquent au palais ces dernières semaines. Nicéphore Soglo n’a pas manqué de saluer le cadre de concertation récemment mis sur pied entre la ville qu’il dirige et le gouvernement du docteur Boni Yayi. «  Je suis heureux que ce cadre qui va permettre de donner un sens à la gouvernance locale soit enfin une réalité ». Il souhaite que des actions concrètes soient envisagées à cet effet. Le président Soglo prône par ailleurs le dialogue pour enrayer la crise qui secoue l’Assemblée nationale.

Les responsables Force clé conduits au palais de la présidence de la République pour la même cause par Lazare Sèhouéto, n’ont pas fait quant à eux de déclarations à leur sortie d’audience.

Ignace SOGLO

 

 

 

Houngbédji toujours laissé pour compte

Pourquoi le président Boni Yayi ne reçoit-il pas le leader des Tchoco-Tchoco, Me Adrien Houngbédji ?  Depuis qu’il a enclenché des concertations pour la formation de son  3ème gouvernement, le président de la République a reçu presque tous le ténors de la classe politique nationale sauf son challenger au second tour de l’élection présidentielle de 2006. Depuis lundi dernier, un nouveau ballet de personnalités au palais de la présidence a été ouvert par le locataire des lieux. Mais apparemment, on constate qu’il a du mal à programmer Me Adrien Houngbédji qui, faut-il le rappeler, est une figure de proue du G4. Le président Boni Yayi doit savoir qu’il vient de prendre le décret d’application portant statut de l’opposition et que, à en croire Idji Kolawolé, les partis politiques ne sont pas encore imprégnés du contenu de ce décret.

 En attendant que le Prd fasse une déclaration formelle pour marquer son appartenance à  l’opposition (c’est un choix), il convient de le recevoir au même titre que les autres. Encore que l’opposant est parfois consulté sur certains sujets de la  nation.

I.S

            

 

 

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