Décentralisation au Bénin : Le film de la bipolarisation de l’Ancb.

Publié le par L'informateur

La cause n’est plus commune au niveau des communes du Bénin. La mise en place des instances dirigeantes de la structure faîtière des 77 villes du pays, a accouché dangereusement de deux bureaux diamétralement opposés. Retour sur le deuxième congrès ordinaire de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb).

 

Jeudi 20 novembre 2008. 11 heures. Palais des congrès de Cotonou. Les maires des 77 communes du Bénin, leurs adjoints, partenaires techniques et financiers des communes, autorités politico- administratives béninoises et autres curieux, ont fait le grand déplacement. Sous la houlette du ministre en charge de la décentralisation Allassane Séibou, la cérémonie inaugurale des travaux du deuxième congrès ordinaire de l’Ancb a été effective. Apparemment, l’ambiance était bon enfant, puisque c’était les grandes retrouvailles entre collègues des communes après les élections communales et locales. Rien n’augurait de l’animosité ou de la divergence notoire qui ont prévalu aux prochains jours. Au cours de la séance, le président sortant de l’Ancb, Blaise Ahanhanzo-Glèlè, a rappelé aux participants, la mission essentielle de l’Association ; celle de faire du plaidoyer et du lobbying en vue d’un mieux-être à la base et pour le bonheur des populations de nos villes et campagnes. Il  a en outre souligné le caractère apolitique de l’Ancb.

Le ministre Allassane Séibou n’en pense pas le contraire. Selon lui, si les communes se portent bien, l’Etat central se portera bien. Il a insisté sur l’intérêt que le gouvernement du Docteur Boni Yayi porte aux questions de décentralisation dans la conduite de sa politique nationale avant de souhaiter que les travaux se déroulent dans de bonnes conditions. Après cette étape, le bilan financier de l’Ancb a été fait aux congressistes, de même que le toilettage des textes et des réflexions en atelier sur l’avenir de l’association. Parallèlement, les tractations pour le contrôle du bureau de l’Ancb se faisaient. Au fur et à mesure que l’heure avance, on se fait une idée des schémas possibles et des probables candidats. Il y a le schéma du maire d’Abomey, président sortant de l’Ancb et candidat à sa propre succession. En face, il y avait deux candidats potentiels : le maire de Ouidah Sévérin Adjovi et celui de Parakou Soulé Alagbé. La nuit du jeudi 20 novembre 2008 a été longue. L’un des candidats, Sévérin Adjovi en l’occurrence, avait même organisé un dîner de gala à son domicile au profit de ses collègues maires qu’il tenait à acquérir à sa cause.

 

Le vendredi de tous les coups.    

Le deuxième jour du congrès qui doit consacrer l’élection du bureau de l’Ancb a surexcité les cœurs des différents prétendants et des divers camps. Cette association qu’il est souhaitable de restructurer de façon consensuelle, a tôt glissé sur un terrain politique où tous les coups bas étaient permis. Dans cette matinée du vendredi, le programme avait prévu la restitution des travaux en atelier. Mais cette étape du congrès a focalisé l’attention de peu de maires. La majorité des congressistes étaient absents au palais des congrès. La salle bleue du lieu de rassemblement était clairsemée. En lieu et place de restitution des travaux en atelier, les maires Fcbe ont préféré tenir une concertation à huis-clos à l’Infosec pour arrêter le schéma à adopter lors de l’élection du bureau. Ils étaient en pleine séance lorsqu’un message téléphonique porté par un ministre, vient décider à la place des maires Fcbe majoritaires dans l’Ancb. La Haute Autorité aurait demandé à ses poulains de reconduire Blaise Ahanhanzo-Glèlè si tant est que c’est un opposant comme Sévérin Adjovi qui va le remplacer. Entre temps, le staff du président maire qui veut rempiler est passé à l’Infosec où il a été tenu informé de ce schéma qui met en sursis la candidature de Soulé Alagbé.

 

Un cadeau empoisonné.

Les maires Fcbe qui n’étaient d’ailleurs pas tous prêts à suivre la consigne de vote qui serait venue du Palais de la présidence, ont posé des conditions qui frisent la gloutonnerie politique. Il fallait qu’ils s’accaparent, après avoir concédé la présidence à Blaise Ahanhanzo-Glèlè, de tous les autres postes stratégiques du bureau de l’Ancb. Après réflexion et concertation avec les siens,  le maire d’Abomey ne se voit pas en train de drainer un wagon de maires Fcbe tout en abandonnant sur le quai ses partenaires politiques : « C’aurait été une trahison de la Rb », a confié un proche du président sortant de l’Ancb. L’option a été alors rejetée avec une proposition raisonnable qui concède le poste de premier-vice président aux maires Fcbe en la personne de Soulé Alagbé avec d’autres postes non moins  importants du bureau. Les maires Fcbe ne veulent pas l’entendre de cette oreille. « Nous sommes majoritaires. Si Ahanhanzo ne veut pas sauver sa tête et nous laisser les autres postes, laissons-le sur le carreau et faisons bloc derrière notre candidat », a martelé un maire Fcbe du Septentrion à des collègues au cours d’une concertation restreinte. C’est ce qui va effectivement se passer.

 

La pagaille des Fcbe.

Après moult tractations, le bureau présidé par Blaise Ahanhanzo-Glèlè a démissionné pour céder la place à un présidium de trois membres suivant le critère d’âge. Le président de ce bureau était le doyen d’âge, maire de Comè, Bertin Tossou (82 ans) ; le porte-parole et le Secrétaire de séance étaient respectivement Joseph Anani, maire d’Athiémé et Saturnin Ago, maire de Toffo ( le moins âgé des 77 maires). A peine installé, le président du présidium a fait rappeler la procédure devant aboutir à la mise en place du bureau de l’Ancb. On retient selon les textes régissant l’Association que chaque département désigne 1 membre pour y siéger. De même, les communes à statut particulier désignent chacune un représentant ;  soit au total  12 plus 3 égal 15 membres. Aussi, les départements et les communes à statut particulier désignent-ils deux membres chacun pour siéger au Conseil national.  Il est signalé également que l’élection des membres du bureau par vote en plénière intervient si et seulement si le consensus entre les 15 délégués pour siéger au bureau de l’Ancb a échoué. Aussitôt après ces rappels faits par le présidium appuyé des cadres techniques de l’Ancb, Eugène Azatassou, maire  de la commune d’Agbangnizoun, coordonateur national de l’Alliance Fcbe par-dessus le marché, a demandé «Une suspension d’une heure, pour permettre aux maires Fcbe de se concerter ». Fin de non recevoir ; puisque cette demande a été exprimée à 18 heures 20 minutes ; soit plus de deux heures d’horloge après l’heure officiellement convenue pour clôturer le congrès. L’essentiel n’était pas fait jusqu’à cette heure. Sur insistance des maires Fcbe, il leur a été finalement accordé 15 minutes. Mais c’est compter sans la désinvolture dont ces derniers ont fait montre à l’égard de leurs autres collègues restés sur-place. La concertation de 15 minutes va abusivement durer plus de 5 heures d’horloge. Les travaux ne sont repris qu’au-delà de 23 heures. Pendant ce temps où les maires non Fcbe ruminaient leur colère au palais des congrès de Cotonou, leurs collègues Fcbe étaient partagés entre l’Infosec et la présidence de la République, informent des sources dignes de foi. Des ministres de la République faisaient des navettes entre ces deux lieux non choisis pour abriter les travaux du congrès. « Nous sommes à l’Infosec. Je ne sais même pas ce qu’on fout ici. Certains collègues ennuyés, ne s’empêchent pas de tirer un coup de sommeil. D’autres trinquent leur bière en attendant le schéma que va arrêter en notre nom la délégation qui est dépêchée au palais de la présidence », se désole un maire Fcbe que nous avons contacté cette nuit pour en savoir plus sur cette longue attente que n’arrivent pas à s’expliquer aussi certains  partenaires devant qui se déroulait la déshonorante scène. «  Que vient chercher le Palais dans la mise en place du Bureau de l’Ancb ? », s’est interrogé le représentant d’une structure d’appui à l’Ancb.

 

Quand l’Atlantique bloque tout

L’Atlantique a été le point d’achoppement du processus. Du retour de leur concertation de 5 heures, les Fcbe ont brandi un procès verbal de réunion signé des 4 maires Fcbe de l’Atlantique ; un procès verbal qui remet en cause la désignation de Sévérin Adjovi comme représentant de l’Atlantique. Il serait remplacé par le maire Patrice Hounsou-Guèdè contrairement au compte rendu de réunion tenue quelques jours plus tôt à Sô-Ava qui fait de lui le mandant de l’Atlantique et qui porte la signature des huit maires de ce département ou de leur représentant. Au moment de recueillir les trois délégués de l’Atlantique, le maire Joseph Onichango de Sô-Ava et Sévérin Adjovi de Ouidah se présentent devant le présidium avec deux listes parallèles. Sévérin Adjovi arrache à son vis-à-vis, la feuille qui porte ses représentants et la déchire. « Vous avez vu ce que Adjovi vient de faire ; il a déchiré ma liste ! », s’est plaint le maire Onichango, sur un ton semblable à celui d’un enfant de 15 ans. Il fallait que chaque camp défende sa liste sur la base du procès- verbal et du compte rendu de réunion. Un cafouillage monstre s’installe dans la salle avec des arguments parfois à dormir debout. Si pour Onichango, la réunion qui a désigné Sévérin Adjovi était juste une occasion de tourisme pour permettre aux maires de l’Atlantique de se faire d’amples connaissances, à travers l’Acal (Association des communes de l’Atlantique et du Littoral), pour Christian Soussouhounto, 3ème adjoint au maire de Cotonou, « Les maires ont suffisamment de problèmes à régler dans leurs communes pour se taper un tourisme ». Séverin Adjovi très remonté déclare : « C’est un schéma pour essayer de déstabiliser ceux qu’on ne peut pas déstabiliser. Si vous voulez faire de la pagaille, nous sommes aussi prêts ». Le maire de Porto-Novo, Osséni  Moukaram enfonce le clou : « M. le président, si vous êtes prêts à arbitrer un match de cash, préparez-vous. On ne va pas avaler cette pagaille. Les Fcbe se sont levés pour fabriquer un papier. Si vous laissez un parti politique vous dicter sa loi, alors sachez qu’on ne se laissera pas mener en bateau ; qu’on ne va pas finir ce congrès avant 2009 »

Cocou Tossou, maire de Kpomassè, quant à lui, fait observer : «  On est en train de diviser notre Atlantique. La politique a mis un pas en avant dans ce congrès. Même si nous avons des leaders, ne nous comportons pas comme des députés. Nous voulons parler du développement de nos communes et non de la politique ». Les débats s’enlisent toujours. Les maires non Fcbe demandent à leur tour une suspension de deux heures pendant que leurs collègues demandent au présidium de prendre en compte le procès verbal en date du 14 novembre signé par quatre maires et qu’au mieux des cas, il faut reprendre devant tous les congressistes la désignation du délégué de l’Atlantique. Le camp Adjovi s’y oppose. Entre temps, la presse s’est emballée par le débat. Un confrère qui disputait avec le chargé de communication du maire Alagbé lui a lancé « Chien de Tchoumi-Tchoumi ». L’écho parvient au représentant de Tchoumi-Tchoumi dans la salle. Il a voulu en découdre avec le confrère. Tout furieux, il a ôté sa casquette d’élu communal pour ‘’porter ses gangs’’. Le gala de boxe n’a pu avoir lieu grâce aux maires immédiats qui ont retenu leurs collègues en courroux. Ces derniers ont posé une condition avant de poursuivre les travaux. « Que tous les journalistes sortent de la salle », lancent-ils en chœur. Le comité d’organisation se soumet à cette exigence des maires Fcbe. Les travaux devraient alors se poursuivre loin des regards de la presse. Les maires non Fcbe face à cet état de choses ont suggéré que leurs collègues cauris, même s’ils doivent réaliser un nouvel hold-up électoral, aient l’indulgence de le faire devant les journalistes. «  Nous ne sommes plus en sécurité. S’ils y a des maires qui peuvent se battre avec des journalistes, qu’en sera-t-il avec nous qui ne partageons pas le même point de vue qu’eux ? » Cette question commence par fuser du camp anti- Cauris. Ils n’ont plus tardé à vider la salle pour rejoindre les journalistes dehors, excepté le maire de Sèmè-Kpodji, Mathias Gbèdan élu sur la liste Prd (Parti du renouveau démocratique). Il sonnait deux heures du matin. Cotonou et Porto-Novo, deux des trois villes à statut particulier, viennent de se ranger d’un même côté avec les maires G4, G13 et Force clé. Malheureusement, cette affaire des G et F contre les Fcbe refait surface au congrès de l’Ancb, un creuset a priori apolitique. 

 

Anccb, nouveau nom de baptême de l’Ancb.

Deux heures 10 minutes. Tous les yeux étaient rouges. On lisait la colère sur tous les regards des maires et de leurs adjoints d’une autre obédience politique que celle cooptée par le chef de l’Etat. Une déclaration commune pour dénoncer leurs collègues Fcbe. C’est Osseni Moukaram, maire de Porto-Novo,  le porte-parole de circonstance : « Il s’est passé ce jour un préalable qu’aucune association de maires des pays du monde n’a jamais vécu. Des responsables de communes se sont retrouvés pour parler du développement de leurs localités dans un grand ensemble. Mais la politique politicienne pointe à nouveau le nez. Des préfets ont été débarqués. Des ministres sont mandatés pour chambrer à l’Infosec des collègues maires alors qu’on était en pleine réunion. Jusque-là, l’Ancb a fonctionné sans ce problème. On ne reconnaissait pas un parti. Il se fait qu’un camp, dans sa volonté de s’accaparer de tout, même de façon peu orthodoxe comme on en est habitué depuis plus de deux ans et demi, a tout bloqué pour identifier la stratégie pouvant éliminer un maire candidat à la présidence de l’Ancb mais considéré comme opposant au régime. La désignation du maire Séverin Adjovi comme représentant de l’Atlantique au sein du bureau a été remise en cause par un procès verbal fabriqué de toute pièce, anti-daté et signé par 4 maires Fcbe, alors que ce sont les 8 maires de l’Atlantique qui avaient donné quitus à Séverin Adjovi à cet effet. On était en train de dénoncer cette tricherie quand des maires Fcbe très agressifs ont fait renvoyer les journalistes de la salle. Notre sécurité n’est donc plus assurée. La presse doit assister à toutes nos délibérations. Les Fcbe ne doivent pas commettre gratuitement leur forfait. Il faut que cela se passe devant témoins. Nous ne pouvons pas cautionner cela.  Nous les laissons élire le bureau de l’Anccb, entendez Association nationale des communes Cauris du Bénin. Nous allons mettre en place le bureau de l’Ancb », a déclaré en courroux le maire de la capitale du Bénin au nom de ses collègues.

 

Cap sur la maison de  Adjovi

2 heures 32 minutes. La consigne est rapidement passée : « On se retrouve dans la maison du président Adjovi ». Les véhicules en ligne, les maires non Fcbe se sont rendus tous au domicile de Séverin Adjovi situé dans les encablures du palais des congrès de Cotonou, lieu de déroulement du congrès. Saturnin Ago et Joseph Anani, respectivement élu sur la liste de Force clé et de G13 dans les communes de Toffo et d’Athiémé, ont démissionné du bureau du présidium laissant sur place le doyen d’âge, Bertin Tossou, maire de Comè et élu Fcbe. Dans la maison de Séverin Adjovi, il a été mis en place un bureau consensuel de l’Ancb présidé par le maire d’Abomey, Blaise Ahanhanzo-Glèlè qui vient ainsi de rempiler à ce poste. Séverin Adjovi a été désigné président d’honneur de ce bureau.

Dans le même temps, les maires Fcbe ont procédé au remplacement des membres du présidium démissionnaires et ont poursuivi l’élection du bureau de la même Association. Au finish, un bureau présidé par le maire de Parakou, Soulé Alagbé, a été rendu public au-delà de 7 heures du matin du samedi 22 novembre 2008, pour un congrès qui devrait prendre fin, selon le programme, le vendredi 21 novembre à 16 heures. Bien avant les Fcbe, les maires non cauris se sont retournés au palais des congrès de Cotonou pour publier la liste des membres de leur bureau.  L’Ancb accouche alors d’un monstre à deux têtes au grand dam de cette Association qui se veut la béquille sur laquelle doit reposer le développement des communes béninoises. On se demande à qui accorder la légitimité dans ce contexte qui, visiblement, place l’Association nationale des communes du Bénin à la croisée des chemins.

Ignace SOGLO

 

  

Concertation en vue des partenaires de l’Ancb

Aux dernières nouvelles, on apprend que les divers partenaires financiers et techniques de l’Association nationale des communes du Bénin préparent une grande assise en vue d’harmoniser leurs points de vue par rapport à tout ce qu’ils ont pu observer les jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 novembre 2008 dans le cadre du deuxième congrès de l’Ancb. L’Union européenne, la Gtz, le Pddc ( Programme d’appui à la Décentralisation et au Développement Communal), la Snv, la coopération française et bien d’autres partenaires techniques et financiers de l’Ancb, envisageraient une rencontre de vérité sur la question.

I.S

 

Bureau Ancb aile non Cauris

Président d’honneur : Séverin Adjovi

Président : Blaise Ahanhanzo-Glèlè

Premier-vice président : Osseni Moukaram

Deuxième-vice président : Bako Issaka

Secrétaire général : Christophe H. Dègbédji

Secrétaire général adjoint : Christian Sossouhounto

Trésorier général : Saturnin Agossou

Trésorier général adjoint : Emmanuel Loko

Secrétaire chargé de l’eau et de l’Assainissement : à pourvoir

Secrétaire chargé du suivi des Omd/ Scrp : Joseph Anani

Secrétaire chargé de l’intercommunalité et de la coopération décentralisée : Saliou Akadiri

Secrétaire chargé des affaires culturelles : à pourvoir

Secrétaire chargé de l’agriculture et du développement durable : Clément Gnonlonfoun

Secrétaire chargé de la maîtrise d’ouvrage : à pourvoir

 

Bureau Ancb, aile Cauris

Président : Soulé Alagbé (Parakou)

Premier-vice président : Patrice Houssou-Guèdè (Abomey-Calavi)

Deuxième-vice président : Benjamin Clotaire Ablo (Grand-Popo)

Secrétaire général : Mathias Gbèdan (Sèmè-Kpodji)

Trésorier général : Kocou Innocent Akobi

Secrétaire chargé de l’intercommunalité et de la coopération décentralisée : Dominique Y. Sambiénou

Secrétaire chargé de l’eau et de l’Assainissement : Mickael Djara Bassabi

Secrétaire chargé du suivi des Omd/ Scrp : Sanni Gounou

Secrétaire chargé de l’environnement de l’agriculture et du développement durable : Philippe Bognonkpè

Secrétaire chargé de l’économie et des finances locales : Chabi Guéra Bah

Premier commissaire aux comptes : Cyprien Togni

Deuxième commissaire aux comptes : Honoré Sodégla

 

 

 

 

 

 

 

       

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