Pour défaut de primature : Le Premier ministre Koupaki travaille à la présidence

Publié le par L'informateur

Le Premier ministre de Boni Yayi reste sans primature. En attendant de trouver un bureau, Pascal Irénée  Koupaki est installé à la présidence de la République. Il est en quelque sorte  un « super conseiller » du chef de l’Etat  à la Marina.

Encore un autre Premier ministre « kayo » ?  Une telle question qui mérité d’être posée à l’étape actuelle. Pascal Irénée Koupaki risque, en tout cas, de connaître le même sort que Me Adrien Houngbédji qui a occupé ce poste sous l’ancien chef de l’Etat Mathieu Kérékou.

« Koupaki est logé à la présidence », affirme le conseiller spécial à la santé du chef de l’Etat Alexandre Hountondji sur Canal 3 Bénin.  Ce qui veut dire que depuis  sa nomination, en mai dernier, le Premier ministre de Boni Yayi est sans  bureau digne du nom.  Le Premier ministre de Boni Yayi travaille à la présidence. Il est contraint à cohabiter avec les conseillers spéciaux et techniques  au palais.

Une telle cohabitation  n’est pas un bon signe pour Pascal Koupaki.  L’ancien ministre  du plan et de la prospective est-il devenu un « super conseiller » du chef de l’Etat ?  Bien qu’il soit  difficile d’affirmer cette question, les signes ne trompent plus à la présidence de la République.  Comme tout conseiller de Boni Yayi,  Pascal Koupaki est « hébergé » à la Marina.

 

Koupaki sur les traces de Houngbédji

Il est clair que le Premier ministre de Boni Yayi est sur les traces de l’ex-Premier ministre de Mathieu Kérékou.  Nommé à la primature en 1996,  Adrien Houhgbédji est resté sans bureau. Il a discuté les locaux des filaos avec les conseillers spéciaux, techniques et les chargés de mission de l’homme du 26 octobre 1972.  Le président du Parti du renouveau démocratique (Prd)  s’est comporté comme une « domestique » au palais.

Les Béninois n’ont pas hésité à appeler  Adrien Houngbédji « Premier  ministre kpayo ». Seulement parce qu’il est sans primature.  Encore que tous les pouvoirs soient  concentrés dans les mains de Mathieu Kérékou.  Le leader des « tchoco-tchoco »  n’a pas eu les prérogatives nécessaires pour  accomplir la mission à lui confiée.  Il est le ministre des ministres sur papier.  Il ne donne d’ordre à personne.

Pousser à bout de souffle, Adrien Houngbédji a donné, en 1998, sa démission du gouvernement Mathieu Kérékou. Il a sorti tous les ministres Prd de l’équipe gouvernementale. Il s’agit de Kamarou Fassassi (énergie), Ismaël Tidjani (justice) et Timothée Zannou (communication).

Mais comme Adrien Houngbédji, Pascal Irénée Koupaki essuie les mêmes camouflets.  Il vit ni plus ni moins les mêmes conditions du Premier ministre de Mathieu Kérékou à la Marina.  Est-ce que Pik va déposer le tablier comme son prédécesseur ? La question reste posée.

Toujours est-il que Pascal Koupaki ne peut pas avoir la plénitude des pouvoirs d’un Premier ministre. Seulement parce que la Constitution béninoise prévoit un régime présidentiel et non un régime semi-présidentiel. Le chef de l’Etat a usé de ses prérogatives constitutionnelles pour le bombarder à ce poste.  Mais est-il prêt à  doter Pik des pouvoirs légaux ?

Aziz IMOROU

Publié dans Actualité

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