Dossier décès du sieur Latoundji : Barthélemy Godonou du Prd et les six Fcbe comparaissent libres le 23 décembre.

Les 7 personnes en garde-à-vue ( ?) depuis quelques jours par le commissaire central de Porto-Novo  pour une sombre affaire d’empoisonnement d’un membre de la section Fcbe de la Capitale sont pour le moment libres de leurs mouvements. En effet, ils sont présentés hier lundi 15 septembre 2008 au juge d’instruction  du troisième cabinet du tribunal de première instance de Porto-Novo qui a décidé de leur mise en liberté. Il sonnait environs 22 h 30 mn. Mais M. Barthélemy Godonou du Prd et ses six autres compagnons d’infortune des Fcbe devront retourner devant le juge d’instruction le 23 décembre prochain. On peut tirer, sans risque de se tromper, deux conclusions de cette décision judiciaire.

D’abord, elle révèle que contrairement à ce qu’a, semble-t-il,  tenté de faire croire le commissaire central de Porto-Novo, la police n’aurait pas associé la justice dans cette obscure affaire qui a conduit à la mise à l’ombre des intéressés. En effet, le juge d’instruction avait trois options. Il pouvait tout simplement les déférer, prolonger leur garde-à-vue ou les relaxer. S’il a choisi la dernière option en prenant soin de convoquer les mis en causes pour le 23 décembre, c’est parce qu’il ne serait pas en mesure de comprendre grand-chose de cette affaire qu’on lui transmise, semble-t-il, dans la précipitation au dernier moment. Il n’a pu que constater le caractère vide du dossier. Beaucoup n’avaient pas alors hésité à qualifier l’initiative du commissaire central de Porto-Novo d’arrestation extrajudiciaire. L’autre conclusion  à laquelle on peut parvenir est que la justice n’a pas raté l’occasion de faire une fois encore la preuve de son indépendance. Il faut dire que beaucoup voient notre justice comme un rempart de la démocratie béninoise.

Ghislain GBENAKPON