Réhabilitation du Secrétaire général de l’Université de Parakou : Abiola à l’épreuve de la méthode Yayi

Publié le par L'informateur

yayi et abiola Le pionnier du changement, Boni Yayi, vient de montrer au ministre François Abiola, l’une de ses vraies couleurs.  A la faveur du dernier conseil des ministres, le chef de l’Etat a réhabilité le sieur Abel  Marc Ayédoun au poste de Secrétaire général de l’université de Parakou.  Cette décision venue du sommet de l’Etat vient contrarier celle prise par le ministre de l’enseignement supérieur. Le sieur Ayédoun,  sauté par le Mesrs, n’a passé service qu’avec fracas et après l’usage d’un exploit d’huissier pour défoncer son bureau… Le fait en lui-même ne surprend guère vu que sous le régime du changement, les liens de parenté, d’ethnicité et de régionalisme priment sur toute autre considération ; même si cela doit porter un coup grave aux règles pré- établies.  Grégoire Akoffodji, alors ministre de l’Agriculture, Joseph Ahanhanzo-Glèlè, ex-ministre chargé des réformes administrative et institutionnelle, toute hypocrisie mise à part, ne nous démentiraient pas. Ils pourront nous concéder que même ministre en charge d’un département, on ne touche pas aux collaborateurs fautifs proches de Yayi sans être désavoué. En tout cas, depuis vendredi dernier, François Abiola l’a appris à ses dépens. Croyant sauver l’Unipar d’une crise profonde qui la mine, crise qui s’est honteusement étalée sur la place publique et dans laquelle, il est avancé, à son corps défendant, que le Recteur a mordu un étudiant, crise qui paralyse l’administration de l’université de Parakou, le ministre Abiola, à la veille de la fête de l’indépendance, a fait une descente à Parakou. Après un recoupement des réels mobiles de cette crise, l’intelligence d’universitaire de haut niveau qu’il a, lui a soufflé que pour faire ramener la paix dans cette maison ou étudiants et autorités rectorales sont sur pied de guerre, il fallait sauter le Secrétaire général de son poste. Mais il vient malheureusement d’essuyer un désaveu de la part du chef de l’Etat. Le Sg relevé de ses fonctions a été réhabilité. François Abiola sait dorénavant que la méthode Yayi prime les proches du chef de l’Etat sur le ministre.

Même s’il est susurré que le Sg n’a pas encore bouclé ses 5 ans au poste, il est inconvenant « de verser la figure du ministre par terre » alors que dans le cas d’espèce, il a réglé une crise d’envergure en prenant cette décision. L’idéal aurait été qu’au nom de la charte gouvernementale et surtout au nom de la solidarité gouvernementale, l’un des dix principes fondamentaux qui la meublent, Boni Yayi trouve quelque chose d’autre au Sg qu’il voulait racheter. Mais il a préféré livrer son ministre, le traîner dans la boue tout en donnant cartes blanches à ceux d’entre ses proches qui pensent qu’ayant la possibilité de communiquer directement avec Dieu, ils peuvent se passer du Pape.

En tout cas, l’histoire aurait retenu qu’il y avait eu une crise grave à l’Unipar et que le ministre Abiola a fait son devoir pour son règlement ; même si sa démarche se heurte à l’incompréhensible méthode Yayi.

 

Le Dob en rajoute du sien

Comme si ceux qui se réclament de l’entourage du chef de l’Etat lui rendent un service en bafouant l’autorité de leur ministre de tutelle, (on se souvient du cas de l’ex-Dc du ministère de la santé), le Directeur de l’Office du Bac rajoute du sien au calvaire du ministre François Abiola. Actuellement, ce retraité positionné à ce poste nargue aussi son ministre de tutelle qui a légitimement repoussé la session des malades pour pouvoir rendre justice à des candidats au Bac 2010 injustement sortis des salles par les services de l’Office du Bac. En effet, lesdits candidats, en classes de première, se sont trouvés des aptitudes d’affronter l’examen de Bac.  Ils se sont préparés pour cela. leurs parents s’y sont investis. Comme tout candidat, ils ont reçu leurs convocations pour les compositions.  Des convocations délivrées et signées par le Dob. Mais le jour des examens, ces candidats ont été vidés des salles. Ils se sont plaints au ministre et même à des institutions républicaines. Le ministre Abiola voulant en savoir un peu plus, a adressé une série de questions au Dob. Mais mal lui en a pris pour avoir interpellé un proche du chef de l’Etat. La réponse de ce dernier sur un document de 8 pages ressemble à la limite à un cocktail d’injures contre son ministre de tutelle. De sources concordantes, on apprend que le vendredi dernier,  une réunion a été convoquée pour débattre de cette question. Mais le retraité promu Dob n’a pas cru devoir honorer de sa présence à cette séance de travail. Il y a envoyé un collaborateur qui répondait à peine aux questions qu’on lui posait. Ce dernier dit qu’en son temps, ils vont parler… En attendant de revenir demain sur cette affaire de Dob retraité, on se demande dans quelle République nous sommes.

Vivien MITCHAÏ

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