Marche de l’Un contre l’insécurité et l’enlèvement de Urbain Dangnivo : Marée noire dans les rues de Cotonou hier

Publié le par L'informateur

Difficile d’estimer à sa juste valeur, le nombre de personnes qui ont battu le macadam hier, mercredi 08 septembre 2010 dans la ville de Cotonou, pour exiger que toute la lumière soit faite sur la disparition d’Urbain Pierre Dangnivo.  Vingt trois jours après la disparition de cet émérite cadre du ministère de l’économie et des finances, l’inquiétude monte dans les cœurs. Et  l’Union fait la Nation, pour exprimer sa crainte et exiger plus de sécurité dans notre pays en ces temps qui courent, a pris d’assaut les rues de Cotonou. Des milliers de militants scandant des slogans hostiles au gouvernement du changement et à son chef, réclament que les gouvernants fassent diligence pour retrouver  leur camarade  Urbain Dangnivo.  Démarré à la Bourse du travail, (point de regroupement) pour  échouer à l’esplanade du stade de l’Amitié via Etoile rouge, carrefour Cica-Toyota , etc, le long péril  des manifestants a été auréolé par la présence des leaders de l’Un tels que Bruno Amoussou, Adrien Houngbédji, Idji Kolawolé, Lazare Sèhouéto, Epiphane Quenum, Eric Houndété, Jean- Baptiste Edayé, Raphael Akotègnon,  Augustin Ahouanvoébla et bien d’autres figures de proue de ce regroupement politique. Au point d’arrivée de la marche, les membres de l’Un n’ont pu franchir le seuil de l’entrée du stade de l’Amitié. Et pour cause ! Un impressionnant dispositif sécuritaire était mis en place pour les en empêcher. Des gendarmes, policiers armés jusqu’aux dents, étaient instruits pour éviter qu’il y ait affrontements entre militants Un, Fcbe et consorts. En effet, pour contrer cette action de l’opposition, les forces coalisées de la mouvance présidentielle ont convoqué précipitamment un meeting suivi d’une marche de soutien au chef de l’Etat. Ledit meeting se tenant au point de chute de la marche de l’Un, les responsables de ce regroupement politique, pour ne pas répondre à la provocation, et épargner le peuple déjà meurtri par l’avalanche des scandales d’une escalade aux conséquences incalculables, ont dû faire leur déclaration de fin de marche sur l’esplanade du stade de l’amitié.  C’est Antoine Kolawolé Idji, Coordonnateur national de l’Un, qui se fait le porte-parole de l’union : « Je vous remercie au nom du président d’honneur de l’Un, le président Nicéphore Dieudonné Soglo ; je vous remercie au nom du président de l’Un, Bruno Amoussou ; je vous remercie  au nom du candidat unique de l’Un, Me Adrien Houngbédji ; je vous remercie au nom de chacun des dirigeants de l’Union ; je veux nommer la présidente Rosine Vieyra Soglo, les présidents  Léhady Soglo, Lazare Sèhouéto, Séfou Fagbohoun, Séverin Adjovi. Je vous remercie en leur nom,  chers camarades, pour votre courage, votre détermination et votre solidarité. Hier (mardi dernier, Ndlr) dans l’après-midi, le président de l’Un accompagné d’une délégation, était au domicile de Urbain Dangnivo. Nous y avons vu sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs. Ils étaient très inquiets. Comme vous, la famille de notre camarade est très inquiète puisqu’elle ne sait pas ce qu’est devenu leur parent. Nous exigeons de savoir ce qu’est devenu Urbain Pierre Dangnivo. La marche d’aujourd’hui, n’est qu’une toute première. Au nom de l’Un, je vous demande d’être mobilisés jusqu’à ce que soit retrouvé Urbain Dangnivo.  Ce dernier est le président du bureau provisoire de l’Union fait la Nation à Houéyogbé. C’est peut-être pour cette raison qu’on nous l’a enlevé. Nous exigeons de le retrouver.

Lorsqu’on nous insulte, notre docteur ne sait pas ; lorsqu’on nous tue, lorsqu’on nous vole, lorsqu’on braque, notre président ne sait pas. Evidemment, il ne peut pas savoir parce qu’il passe 24 heures sur 24 sur le terrain ; il est chaque jour en campagne électorale. Il n’a donc  pas le temps de s’occuper de nous. Nous devons nous lever contre l’insécurité et nous sommes décidés à nous battre pour retrouver le chemin de la paix, de la tranquillité. Vous êtes avec l’Un, et l’Un est avec vous… » Voilà la substance de la déclaration du porte-parole circonstanciel de l’Un. Allant dans le même sens que son prédécesseur, Bruno Amoussou, président de l’Un, a fait passer en langue vernaculaire fon, un message de paix et de bannissement de la violence et de la guerre : « Nous  disons non à la guerre, nous voulons la paix », a-t-il chanté et fait chanter  à la gigantesque foule avant de poursuivre : « Nous sommes éprouvés. Nous ne sommes pas là pour l’affrontement. Dieu merci que tout se soit passé sans accrocs. Dieu a béni cette manifestation. Il n’y a eu ni soleil, ni pluie pour nous perturber ».

 Bouclant les interventions, Me Adrien Houngbédji abonde dans le même sens que ses prédécesseurs : « Nous nous battons pour la liberté. Nous nous battons pour un Bénin libre, sécurisé. Ceux qui ne sont pas pour la liberté, sont ailleurs », a déclaré le candidat de l’Un avant d’inviter les manifestants à scander : « Libérez Dangnivo !  Libérez Dangnivo ! ». 

Ignace SOGLO

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