Valse de dérives à la mairie de Sô-Ava : Le maire Joseph Onitchango viole l’article 26-1 des règles particulières.

Publié le par L'informateur

A la mairie de Sô-Ava, il se passe des choses horribles qu’on ne peut imaginer. Le maire adresse une invitation à un conseiller pour une séance de travail sans préciser l’ordre du jour et la date de signature. On s’aperçoit que c’est la photocopie d’une invitation déjà signée du même maire à laquelle on a seulement apposé le cachet administratif. C’est grave ! Les intéressés sont invités pour le vendredi 7 novembre 2008 à 15 heures, alors qu’ils recevaient l’invitation le même jour à 14 heures. Le maire reçoit ceux qui ont répondu présent dans la salle de délibération pour procéder aux choix des chefs de villages sans laisser le soin aux invités de passer par le moindre vote. Il s’agit de quatre villages de l’arrondissement de Sô-Ava centre à savoir : Sindomey, Dogodo, Ahomey-Gblon, Ahomey-Gbékpa. C’est une violation flagrante de l’article 26-1 de la loi n°2007/28 fixant les règles particulières applicables aux élections des membres des conseils communaux ou municipaux et des membres des conseils de villages ou de quartier de villes en république du Bénin.  Les populations menacent de se soulever contre ces actes illégaux que prend le maire. Pour preuve les conseillers Prd ont écrit aux autorités hiérarchiques notamment le préfet Honorat Houessou, pour signaler cette dérive. Dans la lettre du 6 novembre 2008 adressée au maire de Sô-Ava, six (6) conseillers du Prd veulent savoir les raisons qui ont amené le maire à ne pas respecter le calendrier adopté par le conseil communal : délibération n° 2/013 Cc-Sa/Sg/Secp. Parmi ces conseillers contestataires, on peut citer : Ignace Hounglobo, André Todjè, Gabriel Houédanou, Daniel Lansoukilo, Thomas Hounkpodégni, Sévérin Zannou.   Le maire est-il au-dessus du conseil communal ?  L’avènement de la décentralisation, malgré les vicissitudes qui ont jalonné les premières années de son application, a permis d’expérimenter les notions de participations, de gestion concertée et de pouvoir de décision à la base. C’est dire que chaque conseiller doit être prendre part activement à la gestion de la cité et y mettre du sien. Le maire est lui-même membre du conseil communal. Il se plie aux décisions issues du conseil qui est l’organe suprême de la commune. La kyrielle de dérives observées jusque-là à la mairie de Sô-Ava avec le maire Joseph Onitchango succite moult interrogations. Le secrétaire général n’est-il pas associé à la prise de décision dans cette commune ? Le maire nourrit-il l’ambition de coupler le « despotisme » à la démocratie à l’heure du changement ? A suivre de près, on dirait qu’il éprouve du plaisir à fouler aux pieds les règles qui régissent le fonctionnement du conseil communal. Il faut rappeler que cet organe suprême de la commune est passé de 15 conseillers à 19 conseillers à Sô-Ava. Pour éviter ces genres de dérapages, le législateur a prévu un secrétaire général, assistant du maire, et qui est censé maîtriser les textes en la matière. Il urge que le préfet Honorat Houessou et le ministre Allassane Séidou rappellent à l’ordre ce maire afin de palier à toutes déconvenues.

Ibrahim KODA

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