Validation des textes pour les élections consulaires ce jour : Vers la Ccib des milliardaires

Publié le par L'informateur

Les textes devant régir les élections consulaires de la chambre de commerce et d'industrie du Bénin sont programmés pour être validés aujourd'hui  jeudi 22 mars 2012. A cet effet, le projet de charte des groupements et associations professionnels affiliés à la chambre de commerce et d'industrie du Bénin, le projet du règlement intérieur de l'assemblée consulaire de la chambre de commerce et  d'industrie du Bénin et le projet de statuts de la dite institution sont déjà prêts. Mais le moins qu'on puisse dire est que ces textes nous font atterrir dans l’ère  des opérateurs économiques milliardaires au regard de leurs contenus. Celui des textes qui fait tomber les masques est bien le projet de statut et surtout dans les partie concernant les conditions d'éligibilité. Il suffit de le visiter à partir de son article 73 jusqu'à 81 pour s'en convaincre. En effet, Pour être président de la Ccib, il faut disposer d'un chiffre d'affaire d'au moins 10 milliards et avoir crée 100 emplois pendant les 4 dernières années. Pour être candidat au niveau des départements, il faut justifier d'un chiffre d'affaire de 20 millions et créer au moins deux emplois déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale pendant les quatre dernières années. Pour ce qui est des candidatures du niveau national, il faut avoir justifié un chiffre d'affaire de 100 millions pour de francs cfa  puis avoir déclaré 5 employés pendant les 4 dernières années. On ajoute qu'il doit avoir un niveau intellectuel qui lui permette de porter des discussions stratégiques sur le développement économique de la nation. En ce qui concerne les autres postes du bureau, l'élu consulaire doit disposer pour les 4 dernières années un chiffre d'affaire de 20 millions et disposer avoir crée 10 emplois déclarés. Pour le poste du trésorier, l'élu consulaire doit être un comptable avéré. Pour ce qui est des postes des commissions techniques, l'élu consulaire intéressé doit, en plus des conditions énumérées à l'article 73 disposer d'un chiffre de 2 milliards et avoir déclaré 20 employés à la Cnss les 4 dernières années. Les textes disent aussi qu'un citoyen ayant déjà fait deux mandats à la tête de l'institution ne peut même plus être membre du bureau de la chambre de commerce et d'industrie du Bénin. 

Voilà quelques unes des conditions cachées dans les textes pour atteindre les objectifs fixés. Et pour réussir ce coup, tout a été déjà peaufiné. Les groupements des opérateurs qui doivent les  valider sont déjà connus. C'est une nouvelle liste qui n'a rien à voir avec le nombre qui existait. 

A l'analyse, on se rend compte que ces textes sont taillés à des mesures données et écartent la majorité des opérateurs économiques du Bénin en l'occurrence les femmes du marché Dantokpa et autres commerçantes qui font beaucoup pour la santé économique du pays et le mieux être du secteur privé. Et si on doit bien voir, les opérateurs économiques remplissant les conditions énumérées dans ces textes ne peuvent pas faire le millième du nombre d'opérateurs que compte le Bénin. Nous évoluons donc vers la catastrophe. Le chef de l'Etat doit faire un tour vers cette maison qui a pris une certaine allure depuis bientôt 3 mois. Il est temps qu'il tape du poing sur la table pour empêcher que des individus mal intentionnés ne sabotent son mandat. C'est de son intérêt afin que le peuple se rende vraiment compte qu'il n'est pas complice de cet assassinat du secteur prive qui se prépare d'une part et de l'autre pour que l'on en rajoute pas à la tension qui a court dans le pays. C'est d'autant plus vrai que nous sommes encore en plein dans la crise de l'enseignement. C'est aussi  dans l'intérêt supérieur de la nation pour les nombreux services que rendent les opérateurs économiques s à ce pays.

Geoffroy Wusa

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