Lépi : Bako démarre l’affichage des listes provisoires ce jour

Publié le par L'informateur

Par l’entremise d’une  correspondance en date du 07 janvier 2011 appuyée par un entretien sur la chaîne de télévision nationale,  le Superviseur général de la Lépi, Nassirou Arifari Bako a annoncé au Coordonnateur général de l’Union fait la Nation et au peuple béninois, le démarrage de l’affichage de la Liste électorale informatisée provisoire (Leip) à compter de ce jour, mardi 11 janvier 2011 ; une opération qui va être amorcée dans la première aire opérationnelle, l’Ouémé-Plateau,  pour s’étendre progressivement aux autres localités du pays. Si pour le Coordonnateur général, cette démarche vise à offrir aux partis politiques, aux organisations de la société civile et aux citoyens les conditions nécessaires d’exercer leur contrôle sur l’exactitude et la fiabilité des données électorales, elle laisse néanmoins des zones d’ombre qui en rajoutent aux inquiétudes de ceux qui ont soif d’une Lépi transparente et crédible, gage de la paix chantée sur toutes les lèvres ces derniers jours. En effet, on est légitimement en droit de se demander, suite à cette décision de la Cps-Lépi, le sort que Bako et les siens veulent réserver aux citoyens qui n’ont pas pu se faire enrôler du fait des inondations. Que deviennent les zones antérieurement déclarées sinistrées ?

Par ailleurs, on s’interroge sur le traitement que la Cps-Lépi veut infliger aux milliers de pétitionnaires qui, bien que détenant leurs récépissés, n’ont pas retrouvé leurs noms dans la base de données. Le Superviseur général n’est-il pas en contradiction avec lui-même lorsqu’il annonce la poursuite de l’enrôlement et en même temps l’affichage des listes électorales provisoires ? La loi 2009-10 du 13 mai 2009 portant organisation du Rena et établissement de la Lépi a indiqué clairement que l’affichage intervient après que l’enrôlement est terminé.  Dans l’Ouémé-Plateau par exemple, il y a au moins 25 mille personnes qui détiennent leurs récépissés mais dont les noms sont portés disparus dans la base de données. Enfin, qu’adviendra-t-il de ceux qui ont été inscrits dans les registres déposés par la Mirena auprès des autorités locales si déjà l’affichage démarre sans qu’ils ne soient pris en compte dans le ratissage. Les nombreuses personnes qui vont prendre le train en marche auront-elles le temps nécessaire pour faire les réclamations avant le scrutin prévu déjà pour le 27 février ? Autant de questions qui trottinent l’esprit des Béninois épris de paix et de justice depuis que Bako a annoncé la poursuite de sa marche forcée pour réaliser coûte que coûte une Lépi pour les élections de 2011. Une Lépi supposée être prête pour le 15 février et à être utilisée moins de deux semaines plus tard  pour une élection à  grands enjeux que la présidentielle prochaine!

Vivien MITCHAÏ   

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