Crédit-relais de la Sonapra : Le parlement adopte l’interpellation du Chef de l’Etat

Publié le par L'informateur

assemblee nationale nouveauPar 16 voix pour, 14 contre et 0 abstention des députés présents dans l’hémicycle adoptent l’interpellation du chef de l’Etat  pour répondre aux préoccupations au sujet du crédit-relai de la Sonapra. Il dispose de 30 jours pour répondre à cette exigence des députés. Le vote est passé comme une flèche. En effet, après la lecture du Procès verbal du mardi dernier  et la communication à ce sujet,  le Président Nago a lancé le vote qui a donné le résultat que tout le monde connait. Faut-il le rappeler, l’honorable Désiré Vodonou et 19 autres députés ont déposé  vendredi dernier la demande d’interpellation du chef de l’Etat sur l’affaire crédit-relai de la Sonapra qui défraie la chronique ces derniers jours. En effet c’est depuis le  09 Août 2007, l’Honorable Désiré VODONOU et dix (10) autres députés avaient signé et envoyé au Gouvernement, une question orale avec débat, relatif au crédit-relais de 20 Milliards contracté au profit de la filière Coton en Mai/Juin 2003. Les députés avaient voulu que le gouvernement les situe sur quand et comment, ce crédit a été négocié, à quelle utilisation ledit crédit était destiné, quelle appréciation le gouvernement faisait de l’utilisation qui en avait été faite et quel rapprochement le gouvernement faisait, au plan comptable, entre l’utilisation de ces vingt (20) milliards de crédit relais et les avances de fonds de onze (11) milliards effectuées en Avril 2006. A  ce jour, le gouvernement et son chef n’ont apporté aucune réponse. Se fondant sur les dispositions de l’article 76 , les députés y ont vu un outrage à l’endroit du parlement et ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils interpellent  le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Dr Thomas Boni YAYI afin qu’il se présente, conformément à la loi, devant la Représentation Nationale afin d’expliquer aux députés réunis en session plénière, les raisons
de sa violation systématique des dispositions de la Constitution et du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, particulièrement en ce qui concerne le dossier du crédit-relais de vingt milliards (20 000 000 000) de francs contracté par la SONAPRA au profit de la filière coton et de la première avance de fonds de onze milliards (11 000 000 000) de francs, opérée par le « régime du changement» pour doper la filière Coton en Avril 2006.  Est-t-il besoin de signaler que c’est
au sujet de cette affaire que le président de la République et le tandem des députés Amoussou Bruno et Lazare Sèhouéto se sont échangé quelques correspondances de guerre. En effet le chef de l’Etat
demandait aux deux députés de démissionner afin de se mettre à la disposition de la justice. Ces derniers ont fustigé la démarche à travers une autre correspondance dans la quelle ils dénoncent  la
démarche du président de la république qui est invité à aller porter plainte à la justice. On retient par ailleurs de l’intervention du député Sèhouéto que le chef de l’Etat ferait mieux d’aller lire le
rapport de la commission d’enquête qui a eu à travailler sur le dossier car le rapport accuse ses proches collaborateurs. Le parlement vient de couper court à tout cela en demandant au président de venir exposer sa vérité des faits. On espère qu’il se conformera à cette obligation constitutionnelle. 

Geoffroy Wusa

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