Blocage des travaux de la réhabilitation d’Abomey : Maxime Houédjissin passe aux aveux
Maintes fois, le directeur général de l’Agence pour la réhabilitation de la cité historique d’Abomey (Archa) Maxime Houédjissin a annoncé la fin des travaux pour décembre prochain. Mais aujourd’hui la réalité est tout autre sur le terrain. Il n’est plus possible de livrer les infrastructures routières à bonne date. En effet, toute honte bue, le directeur a mis, mardi 23 novembre, le chef de l’Etat Boni Yayi au parfum du blocage des travaux au cours d’une audience à la présidence de la République. «Nous sommes dans une situation de blocage. La Sbee, la Soneb et d’autres personnes n’ont pas pu déplacer à temps leurs réseaux. Les entrepreneurs aussi n’ont pas avancé parce qu’ils se retrouvent en face des temples et des maisons qui devaient être déguerpis depuis 2008, suivant des accords que nous avons singés avec le représentant des bénéficiaires techniques, la mairie d’Abomey. Face à cette situation, il était nécessaire de venir rendre compte au chef de l’Etat qui est à cheval sur ce projet et qui n’entend pas que cela devienne un éléphant blanc. Et c’est pour cela que le projet a été enlevé du ministère pour être confié à une agence d’exécution. Ensuite, nous avons fait un peu le tour d’horizon et de l’actualité politique de chez nous. Je vais parler du discours que le président a fait lors du symposium du cinquantenaire de l’indépendance de l’Afrique. J’ai écouté le président. Je crois que le président a parlé philosophie. Alors, il faut être doué pour comprendre. Le président a parlé de notre grand roi Ghézo. Le président a parlé de la jarre trouvée. Le président a dit qu’il faudrait que cette jarre trouée soit désormais une jarre non trouée pour un Bénin nouveau pour une nouvelle République. C’est philosophique…… », explique Maxime Houédjissin. En tout cas, on comprend aisément que la réhabilitation de la ville d’Abomey a du plomb dans l’aile. Le changement de visage à la cité des rois n’est pas pour demain. Le chef de l’Etat Boni Yayi a échoué dans sa vision de donne belle image au royaume du Dahomey.
Aziz IMOROU